Le P’tit Bonheur de Saint-Camille

Le P’tit Bonheur de Saint-Camille

Le P’tit Bonheur a vu le jour à l’automne 1988 à Saint-Camille, une petite municipalité estrienne de quelque 500 habitants, de la volonté de personnes qui désiraient créer, en milieu rural, un lieu de rencontre régional intergénérationnel afin d’offrir, entre autres, des activités culturelles tant en arts de la scène qu’en arts visuels.

À l’origine de ce projet, différents facteurs ont prévalu : le souhait de la population de sauver un bâtiment patrimonial, à savoir l’ancien magasin général, en lui trouvant une nouvelle vocation; le mouvement de solidarité visant à contrecarrer l’exode des jeunes à la faveur des milieux urbains et ainsi empêcher la dévitalisation du milieu en raison, notamment, de la perte de services de proximité; la mobilisation d’un groupe d’individus afin de trouver une solution originale à l’absence d’activités culturelles permanentes et de haut niveau.

Un groupe d’investisseurs locaux s’est alors constitué afin de sauver l’ancien magasin général. Puis, de cette initiative, est né le P’tit Bonheur, un organisme de développement communautaire et culturel à but non lucratif qui offre un lieu de rencontre pour tous les groupes d’âge de Saint-Camille et de la région et qui, en plus, leur concocte une programmation d’activités communautaires et culturelles inventive.

Au fil du temps, Le P’tit Bonheur de Saint-Camille est devenu le projet de « survivance » de toute une communauté. En effet, les activités proposées sont rendues possibles grâce à l’implication d’une centaine de bénévoles qui appuient l’équipe en place. Il faut se rendre à Saint-Camille pour véritablement comprendre la place qu’a pris ce projet dans la vie quotidienne des Camilloises et des Camillois. En plus d’être un lieu de diffusion reconnu en arts de la scène et en arts visuels, Le P’tit Bonheur, c’est aussi la popote roulante, les petits déjeuners du dimanche matin, la pizza du vendredi et le fameux café du matin. Plus de vingt ans après sa création, Le P’tit Bonheur est reconnu au Québec, mais aussi ailleurs dans le monde, comme un exemple de solidarité et d’intelligence collective (lire entre autres l’article de Bernard Cassen paru dans Le Monde diplomatique en août 2006).

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Crédit photo : Sylvain Laroche